Mary Mann
La mort d’un être cher est un tsunami émotionnel qui impacte toutes les sphères de notre vie. Nous devrons tous y faire face un jour ou l’autre. Mais surmonter un deuil est d’autant plus difficile quand il survient brutalement comme lors des terribles attentats de ces dernières années ou encore pendant la crise du Coronavirus. Peu d’entre nous sont préparés au décès d’un proche car la mort reste taboue. En tant que psychopraticienne, je vous offre ici des conseils et des outils afin de vous libérer de votre souffrance et traverser cette épreuve.
Vous êtes submergé par la douleur. Vous n’êtes plus capable d’assurer les tâches quotidiennes, ni même votre travail.
L’être aimé était là. Et maintenant, il ne l’est plus.
Comment imaginer que vous ne le verrez plus ? Ni ce soir ni demain. Plus jamais.
Comment surmonter cette réalité qui n’a aucun sens pour vous ? Vous ne le pouvez pas. Pas pour l’instant. Pas encore.
La mort : un tabou mais une chose inévitable
La mort fait peur.
Elle est associée à la maladie, la souffrance, la séparation, l’inconnu, le manque.
Cette peur est d’autant plus accentuée dans nos sociétés modernes où l’on meurt de plus en plus souvent seul. Dans un hôpital, une maison de retraite ou même chez soi.
Alors, nous tournons autour du pot… Nous esquivons le sujet et préférons parler de la vie après la mort, ou de réincarnation.
Or, si vous considérez la mort comme taboue, vous la rendez encore plus effrayante.
E. Kubler Ross, cette grande dame qui a énormément fait progresser les soins palliatifs, la désignait comme la dernière étape de croissance.
Elle l’a associée ainsi à la vie et lui a donné une figure plus familière.
Mais cette prise de conscience ne vous dispensera pas d’entreprendre le douloureux chemin du deuil.
Il obéit à des phases incontournables dont la durée dépend de la situation de chacun :
- La force de vos liens avec le défunt,
- le travail intérieur que vous avez déjà amorcé avant son décès,
- votre conception de la spiritualité,
- le cercle de soutien dont vous bénéficiez…
constituent autant de facteurs qui peuvent influer sur votre traversée.
Dans la suite de l’article, vous trouverez 6 conseils pour transcender la perte et retrouver le chemin de la vie.
Après l’étape de sidération qui peut durer de quelques heures à quelques jours vient la phase de recherche et de souvenir du défunt.
Vous refusez la réalité et cherchez à prolonger le lien.
Mais immanquablement, arrive le moment où vous réalisez l’irréversibilité de la perte.
Vous êtes alors traversé par des vagues émotionnelles intenses. Vous essayez d’y résister, mais vous ne pouvez continuer éternellement.
Alors marche après marche, vous descendez au plus intime de vous-même, dans votre douleur.
À cet instant, laissez aller vos émotions.
Pleurez, exprimez votre peine sans retenue et sans honte. Parlez.
Partagez votre chagrin auprès d’une écoute bienveillante ou avec d’autres personnes qui vivent la même épreuve.
Mais cette douleur qui vous noue le ventre vous épuise…
Vous allez un jour reprendre le travail, revoir vos proches. Les dossiers à expédier, les pauses café, les réunions, la famille à voir, la vie va continuer…
Mais, il y aura l’absence, un vide abyssal dans votre cœur. Et cette souffrance qui ne vous lâchera pas comme une seconde peau.
Pour vous soutenir durant cette phase, je vous propose 2 outils qui vous offriront un peu de répit.
2 outils pour vous soutenir dans l’épreuve :
1- Les fleurs de Bach :
Ce sont 38 élixirs floraux créés par le docteur Bach dans les années 30 pour soigner les états émotionnels et psychiques.
Dès l’annonce du décès et durant les premiers jours, prenez 3 gouttes toutes les 2 heures environ du « Remède de secours ». Il apaise votre esprit et vous aide à vous endormir.
Puis, vous pouvez prendre « le chèvrefeuille » et « l’étoile de Bethléem », toujours avec le même dosage, tant que le besoin se fait ressentir.
Le premier vous permet de passer à un nouvel état et de mieux vous détacher du passé pour accepter le deuil. Le deuxième vous consolera.
2- la méthode PEAT :
C’est une technique thérapeutique très efficace que j’utilise avec mes clients.
Elle regroupe une quinzaine de protocoles de soin thérapeutique qui visent à rééquilibrer votre état émotionnel.
Car chaque traumatisme vous fait perdre votre équilibre intérieur et crée un tiraillement entre des polarités opposées, des dualités. Cette tension est la source de vos souffrances.
Les exercices de cette méthode ont le pouvoir de vous calmer et de vous rééquilibrer.
Un exercice en particulier soulage votre trop-plein émotionnel chaque fois qu’il survient afin de le rendre plus gérable et supportable : le BASIC PEAT.
Bien sûr, vous pouvez faire le choix d’ignorer cette technique.
Mais dans des cas de profonde détresse, vos émotions sont telles, que vous avez l’impression de vous trouver dans un ouragan intérieur incontrôlable. Et c’est exténuant.
Dans le fichier audio ci-après, je vous explique comment apaiser votre douleur à chaud grâce au BASIC PEAT, qui est à la portée de chacun.
Pour vous accompagner dans vos vagues émotionnelles : le Basic PEAT
Délivrez-vous des images chocs
Lorsque les circonstances du décès se sont avérées particulièrement traumatisantes, les images qui vous ont marqué risquent de tourner en boucle dans votre tête.
En plus de la douleur liée à la perte de l’être cher, vous devez faire face à des scènes qui vous hantent et vous ont traumatisé.
Vous devez vous délivrer de ces visions sous peine qu’elles drainent encore plus votre énergie et vous maintiennent dans le traumatisme.
Mais comment ?
La méthode PEAT peut vous apaiser et vous débarrasser de ces ressassements destructeurs.
En séance individuelle, je vous guiderai au travers de différents exercices pour aboutir à l’unité libératrice.
Retrouvez votre âme
Quand le décès est particulièrement traumatisant, vous pouvez avoir l’impression qu’un morceau de vous est littéralement parti.
Réellement.
Il y a comme « un trou » quelque part en vous, cette disparition vous a laissé exsangue et même des années après, vous n’êtes définitivement plus le même.
Votre vie s’est comme suspendue depuis ce traumatisme.
Votre joie de vivre ne revient pas, malgré le temps qui passe, vous restez dans l’ombre de votre passé.
En chamanisme, cela s’appelle la perte d’un bout d’âme. Heureusement, il est possible de le retrouver en séance.
Chérissez les moments heureux et préparez-vous à dire adieu au chagrin
Durant les semaines suivant le décès, vous allez immanquablement vous remémorer des instants heureux avec le disparu.
Vous revoyez son visage, son sourire, ses mimiques. Vous sentez son odeur. Vous pensez l’apercevoir à chaque détour.
Mais ce n’est pas assez. Vous essayez de le retenir, envers et contre tout.
Alors vous ressortez les albums de photos et les feuilletez un par un…
Des souvenirs précieux pour vous remontent ainsi à la surface.
Notez-les. Une phrase suffit pour chacun d’eux.
Cette liste servira au rituel de l’Adieu au chagrin et du retour à la vie décrit plus bas.
Petit à petit, vous commencerez à remplacer la douleur par des choses positives, et l’absence par des souvenirs où le disparu était avec vous.
Vous pouvez aussi vous accompagner, comme le suggèrent les traditions tibétaines, d’un rituel « anniversaire ».
Choisissez un moment symbolique. Cela peut être l’heure du décès, ou le même jour de la semaine.
Mettez une belle musique. Laissez-vous aller et recueillez-vous. Entrez dans votre bulle pour une communion avec le défunt.
Ces instants vous permettent d’apprivoiser le chagrin et accepter progressivement la perte.
Recommencez autant de fois que nécessaire pour vous.
La souffrance des premiers jours est violente.
Votre chagrin est insondable.
Parfois, la colère se manifeste.
Vous en voulez au défunt d’être parti, vous maudissez peut-être un Dieu ?
Mais pourquoi est-ce arrivé ? Vous étiez si heureux. La vie était lumineuse. Pourquoi a-t-il pu vous abandonner ?
Or la colère finit par s’en aller et vous laisse de nouveau avec toute cette peine.
Et puis un jour, alors que vous pensez à des moments de bonheur avec le disparu, vous remarquez durant un bref instant que vous ne pleurez pas tout de suite.
Puis soudain, votre esprit vous confronte à l’absence, au fait que ce moment ne sera plus. Et vous êtes à nouveau dévasté.
Sentez bien la bascule qui s’opère en vous, comme si vous appuyiez sur un interrupteur.
Fermez les yeux et revivez intensément un souvenir heureux avec l’être cher ainsi que toutes les sensations qui l’accompagnent. Remarquez que vous ne pleurez pas, car vous vous trouvez AVEC le défunt.
Revenez ensuite ici et maintenant. Si vous arrivez à vaquer à vos occupations, tout va bien. Mais si vous vous focalisez soudain sur le fait qu’il n’est plus là, vous ressentez cruellement l’absence et pleurez : vous êtes SANS.
Etre AVEC / être SANS. Voilà une paire de polarités typique qu’il convient de travailler lors d’un deuil. D’autres comme MORT/VIE ou encore TRISTESSE/JOIE vous tiraillent et vous bloquent dans votre épreuve.
Au moment opportun, c’est-à-dire quand vous serez prêt à laisser partir le défunt, sachez qu’il est possible de neutraliser ces dualités douloureuses afin de rétablir votre équilibre émotionnel grâce à la thérapie PEAT.
Vous pleurerez moins, et serez capable de passer à la phase suivante.
En effet, dans mon expérience, j’ai constaté qu’il fallait agir en thérapie à un moment précis du deuil pour une efficacité optimale.
« Que vous ne pleuriez plus ne veut pas dire
que vous ne l’aimiez pas »
Cas concret : le manque et la douleur de l’absence pour Sophie
Quand Sophie est venue me voir, son père très protecteur était décédé tragiquement et brutalement il y avait déjà 20 ans ! Elle était adolescente à l’époque.
Il était plus que temps de faire le deuil. Et Sophie sentait que sa souffrance devait s’arrêter. Car malgré les années écoulées, la douleur du manque était toujours viscérale pour elle.
Cette séparation soudaine avec son père lui avait fait connaitre non seulement une blessure d’abandon et d’injustice importantes qui avaient eu des répercussions multiples : au niveau de sa propre estime, de son équilibre émotionnel resté chaotique…
Mais cette épreuve avait aussi fixé sa personnalité dans une identité de jeune fille, vulnérable et qui n’était pas devenue adulte durant toutes ces années. Elle était restée figée dans le passé par le choc.
Sa douleur était d’autant plus ravivée qu’elle essayait de devenir mère.
Nous avons fait un travail en réunissant différentes polarités durant 10 séances de PEAT. Les résultats dans son quotidien sont vite apparus…
Au bout de quelques séances, elle remarquait qu’elle agissait de plus en plus en adulte, qu’elle était moins déstabilisée par les échecs et à même de mieux affronter la vie. Toute sa personnalité a évolué positivement et naturellement. Ses peines à devenir mère se sont estompées.
Et puis à la 9ème séance, elle m’a dit : « Sur le chemin pour venir, j’ai réalisé que j’avais oublié l’anniversaire de mon père ! Il est né le même jour que ma sœur. Je lui ai souhaité à elle, mais j’ai complètement oublié pour mon père. C’est la première fois en 20 ans… Et c’est ok. J’ai compris et je ressens que les morts et les vivants sont bien à leur place, et que chacun doit poursuivre sa route, tout en pensant les uns aux autres de temps en temps… »
Elle a poursuivi avec un sourire : « Je commence à me suffire à moi-même. J’ai l’impression d’être vraiment devenue adulte il y a peu… »
Aujourd’hui Sophie est plus souriante, équilibrée, solide et légère et commence à vivre pour elle-même et non plus dans l’ombre et le besoin de protection de quelqu’un. Le deuil de son père est fait.
Repérez les signaux annonçant la fin du deuil et le retour à la vie
Vous pensiez que la souffrance ne vous quitterait jamais.
Mais un jour, vous ne la supporterez plus.
Vous vous trouverez alors au point de « bascule ». Vous serez prêt pour l’étape suivante.
Au départ, pleurer vous était nécessaire pour exprimer tout votre amour pour le défunt. Mais un jour, vous ressentez le besoin que cela s’arrête. Vous n’en pouvez plus.
Vous vous trouvez au moment de « bascule ». Celui où vous sentez que vous ne vous donnez pas le droit d’arrêter de souffrir.
Car vous devez prendre conscience de cette croyance selon laquelle vous ne pouvez conserver le souvenir du disparu qu’au prix de votre souffrance.
Or la vie continue.
Elle aura d’ailleurs certainement déjà commencé à vous donner des signes… Spontanément, vous pleurerez moins souvent. C’est normal, mais vous vous direz probablement que ça ne l’est pas.
Alors, il est possible que vous vous passiez des films dans votre esprit où le défunt souffre, et même parfois des scènes de douleur qui n’ont jamais existé. Comprenez qu’inconsciemment, vous essayez de retenir votre chagrin et de pleurer afin de ne pas vous sentir coupable.
Repérez ce moment où la souffrance est maintenue volontairement, mais de plus en plus difficile à prolonger.
Viendra alors le temps de l’acceptation et vous pourrez prendre la décision de dire adieu à la douleur de l’absence, pour vivre ensuite dans la beauté du souvenir vivant et aimant du défunt.
Vous serez de nouveau capable de ressentir la joie d’avoir connu cette personne. Vous la laisserez briller dans votre cœur, car elle ne sera plus connectée uniquement à la douleur.
L’amour vibrera dans votre coeur et vous célébrerez plus sereinement sa mémoire.
Mon rituel d’Adieu au chagrin et de retour à la vie
C’est un moment fort. Choisissez un jour de soleil.
Installez-vous dans un lieu calme. Allumez une bougie ou brûlez de l’encens si vous le souhaitez.
Vous pouvez vous agenouiller en silence afin de préparer votre rituel d’adieu au chagrin :
– Prenez une belle photo du défunt que vous placerez en évidence face à vous.
– Étendez un foulard ou un carré de joli tissu devant vous.
– Déposez la liste des beaux souvenirs (dont la préparation a été expliquée plus haut) à côté du foulard.
Prenez votre temps. Fermez les yeux et mettez-vous dans votre cœur.
Quand vous êtes prêt, relisez le premier souvenir à voix haute et laissez remonter les images et les sensations.
Lorsque vous êtes bien dedans, faites le geste avec votre main de le déposer depuis votre tête, dans le foulard. Répétez avec chaque élément de votre liste.
Quand tout a été passé en revue, repliez le foulard avec douceur et serrez-le sur votre cœur comme pour y faire entrer tous les souvenirs joyeux en disant « Merci pour tout ça ! ».
Inspirez profondément en sentant qu’ils fusionnent avec vous. Laissez vos émotions s’exprimer…
Prononcez ensuite : « Est venu le temps de se dire adieu (nom de la personne). Je t’aime ».
Enfin, trouvez un endroit tranquille dehors à l’abri des regards et brûlez en conscience votre liste puis rangez la photo.
Sentez en le faisant que vous laissez ainsi le défunt s’en aller et rejoindre le Tout, l’univers, librement, mais que vos souvenirs restent à jamais dans votre cœur.
Car c’est notre peine, bien souvent, qui retient les âmes défuntes près de nous et les empêche d’évoluer sur d’autres plans.
Je vous conseille de procéder ensuite au rééquilibrage des polarités avec quelques séances de libération émotionnelle. Cela peut se faire en direct ou à distance par Skype.
Vous ne serez plus bloqué dans la tristesse et éprouverez alors un profond soulagement.
Selon l’intensité de la souffrance de départ, vous pourrez ressentir encore parfois quelques soubresauts émotionnels, mais beaucoup moins forts qu’avant les séances.
Le plus gros du chagrin sera passé et vous pourrez ainsi à nouveau revenir parmi les vivants sans vous culpabiliser. Vous pourrez réinvestir le monde.
La douleur laissera la place à la lumière et à un souvenir aimant. Votre cœur sera plus apaisé.
Quoiqu’il en soit, le deuil reste une épreuve difficile. Et le temps est un allié précieux pour aller vers l’acceptation. Peut-être que pour vous, ce chemin prendra 3 mois, 6 mois, 1 an… Néanmoins, grâce au Basic Peat, vous pourrez déjà apaiser votre souffrance, libérer les premières charges émotionnelles pour mieux traverser ce tsunami. Mon rituel d’adieu devrait aussi vous aider à aller de l’avant. Et après avoir fait la paix en vous, qui sait ? Peut-être aurez-vous plus de recul et vous autoriserez-vous à vivre encore plus intensément votre vie ? Peut-être saurez-vous voir le plein au lieu du vide et dire « Merci de m’avoir donné la chance de connaitre cette personne pendant x années » ? Mais si vous restez inconsolable, je suis là.
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Tel : +33.(0)6 02 31 82 85
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