- tu te demandes à longueur de journée ce que tu fais là et si tu dois te casser ou pas
- tu dis que tu as « X » années encore à tirer (comme en prison)
- tu commences à envier les retraités
- tu as l’impression que ton cerveau se liquéfie d’ennui (bore-out)
- tu as l’impression de te consumer de l’intérieur (burn-out), le stress te bouffe
- ton corps te lâche et somatise, tu as plein de Troubles Musculo Squelettiques
- tu deviens insomniaque ou dépressif (ou les 2)
- tu as le ventre en vrac avant d’aller bosser, pendant, après… le dimanche soir
- le vendredi soir et les vacances sont un soulagement
- tu préférerais te casser une jambe plutôt que d’y aller
- tu soupires à longueur de journée
- ce que tu fais n’a pas de sens : brown-out (ou que soudain tu as pris conscience du sens de ce que tu fais et que non ! Tu ne peux plus !)
- tu réalises qu’il y a autant de différences entre l’emploi qu’on t’a vendu et celui que tu fais réellement, qu’entre le burger sur la photo au MacDo et celui qui arrive véritablement dans la boîte
- ce que tu fais nuit aux autres ou à la nature , bref c’est ANTI-VIE et que ça te pose un cas de conscience
- ce que tu fais est inutile et que ça te pose un cas de conscience
- ce que tu es et ce que tu fais font tellement le grand écart à la J-C Vandamme que tu as mal aux adducteurs alors que tu ne fais pas de gym
- tu ne supportes plus tes collègues et/ou tes supérieurs et ils te le rendent bien
- tu réalises que la plupart de tes collègues sont aigris ou dépressifs et que tu ne veux pas finir comme eux
- tu te transformes en concierge médisante au sujet des autres pour soulager ton mal-être
- tu ne te nourris plus que de sucreries pour avoir un peu de plaisir et apaiser ta frustration
- tu ne te nourris plus que de cochonneries industrielles réchauffées au micro-ondes car ça te saoule de préparer ta gamelle la veille et de te faire à manger le soir
- tu en as marre de manger froid, de manger de la mal bouffe
- tu en as marre de manger dans ta voiture, sur un parking par tous les temps…
- aller travailler te revient plus cher que ça ne te rapporte (repas+essence+frais de voiture+thérapie)
- toute ta vie se résume à ton travail
- chaque jour s’apparente pour toi au mythe de Sisyphe malheureux
- la moindre chose à faire dans ton travail t’épuise à l’avance (bore-out)
- tes pauses café, cigarettes, pipi… se multiplient et s’éternisent car tu n’as pas envie de retourner bosser
- tu fais plus de trucs perso au boulot que chez toi (bore-out)
- tu passes ton temps à surfer sur internet ou envoyer des SMS perso (bore-out)
- tu regardes tout le temps dehors, rêve, t’absente en esprit
- tu réponds NON à la question de Steve Jobs
- tu n’as qu’une envie : celle de t’enfuir
- tu fantasmes sur le jour où tu aurais le courage de te casser : poser ta démission ou demander une rupture conventionnelle, faire ton coming out !
- tu sais que ce n’est que la peur qui te retient de partir mais que tu ne sais pas comment la surmonter
- tu ne te sens pas à ta place et c’est comme si ton travail ne voulait pas de toi
- on te fait sentir que tu n’es pas à ta place et tout le monde te regarde en chien de faïence
- tu es victime de harcèlement, de coups bas, de management psychopathe
- tu en viens à te demander ce que tu as bien pu vivre dans une vie antérieure pour mériter ça !
- tu es mis à l’écart comme un lépreux
- tout le monde te fait sentir que tu dénotes par rapport aux valeurs et à la « culture » d’entreprise
Je vous laisse méditer cette scène d’anthologie de l‘auberge espagnole :